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    Jerry YEUNG - Préparateur physique depuis 1998
  • 12 mars 2024
  • 6 min de lecture

Je vous recommande d’intégrer des glucides dans votre régime alimentaire, quel que soit votre objectif de forme physique (perte de poids, prise de muscle, performance)
Je vous recommande d’intégrer des glucides dans votre régime alimentaire, quel que soit votre objectif de forme physique (perte de poids, prise de muscle, performance)

Finissons-en avec cette idée reçue !

Je vous explique ici pourquoi réduire les glucides n’est pas nécessaire pour perdre du poids et peut même compromettre vos résultats.

Pour plus de simplicité, je qualifie de « faibles en glucides » ou « low carb » tous les régimes alimentaires visant à limiter l’apport quotidien en glucides à moins de 10 % de la consommation totale de calories, ce qui, pour la plupart des gens, correspond à environ 35 à 75 g par jour.

Cet article est principalement consacré à l’alimentation faible en glucides et à la perte de poids. Je n’aborderai que très brièvement les performances d’endurance et l’hypertrophie musculaire.


Une tendance qui fait beaucoup de mal, les régimes pauvres en glucides.

Cela semble être de notoriété publique : il faut diminuer les glucides pour perdre du poids. Le régime cétogène fait grand bruit et les personnes qui le suivent se retrouvent souvent assises face à une assiette de salade, de spaghettis de courgettes ou de bouillon. La guerre entre ceux qui recommandent de réduire la consommation de graisses et ceux qui diabolisent les glucides semble ne pas avoir de fin.


Une diminution soudaine et drastique de l’apport en glucides a souvent des conséquences pénibles. Sautes d’humeur, énergie en baisse, moins de plaisir à manger et difficultés concrètes à trouver des aliments adaptés. Toutes ces choses peuvent entraîner une consommation excessive de nourriture, des écarts alimentaires et, pour finir, un abandon. Bien sûr, pour certaines personnes, ce régime fonctionne parfaitement bien.

Toutefois, mes vingt années d’expérience à observer des centaines d’utilisateurs m’ont montré que ce n’est pas le cas pour une grande majorité.


Pourquoi le débat sur les glucides est-il sans fin ?

  • Le corps humain est complexe, avec de nombreuses interactions que nous ne comprenons pas totalement. Cela ouvre sans cesse la voie à de nouvelles questions et hypothèses, ainsi qu’à la volonté de simplifier les choses et d’apporter des réponses courtes et faciles à comprendre.

  • Peu de personnes disposent de l’expertise nécessaire pour se prononcer objectivement sur le sujet. Tout le monde mange et, par conséquent, pense avoir un avis fondé. Il est également très difficile, même pour les professionnels, de vérifier la qualité des arguments et informations scientifiques qui sont avancés.

  • Il existe beaucoup de charlatans qui, pour des raisons financières ou idéologiques, propagent une nouvelle solution simple ou même « miraculeuse » pour être en forme et obtenir le corps de vos rêves.

  • Tous les glucides sont (injustement) mis dans le même panier. Il y a une grande différence entre le fait de consommer une pizza (glucides !) ou des légumes cuits au four avec de la patate douce (glucides aussi !). La pizza est un produit hautement raffiné et très appétissant, il y a donc de fortes chances qu’elle contribue à une surconsommation de calories, sans parler de tous ses autres effets négatifs sur la santé. Diminuer ces aliments hautement raffinés et délicieux (et par conséquent addictifs) vous aidera considérablement à perdre du poids et à améliorer votre état de santé. Mais le raccourci étant vite fait, on dit alors souvent qu’il faut « réduire les glucides ».


Les études sont claires : un régime faible en glucides n’a pas de bienfaits inhérents pour la perte de poids.

Avant d’aborder ce sujet, parlons brièvement de l’alimentation faible en glucides dans un contexte de prise de muscle (hypertrophie) et d’endurance. Mais pourquoi brièvement ? D’une part, parce que ce n’est pas le cœur du sujet ici et, d’autre part, parce que la longueur de l’article s’en verrait doublée.


Cependant, pour résumer :

  • Il existe de nombreuses idées reçues et, principalement, des études purement observationnelles sur l’hypertrophie. La seule constatation réellement établie est que le fait de limiter les glucides à ≤50 g par jour réduit la prise de masse et/ou augmente la perte de masse maigre (muscle) durant les phases de restriction calorique.(5)

  • Pour les sports d’endurance, on peut résumer les choses ainsi : mangez des glucides ou vos performances diminueront.


À présent, revenons-en aux effets d’un régime faible en glucides dans le cadre de la perte de poids. La grande majorité des études qui tiennent compte des protéines et de l’apport calorique total ne révèle pas d’avantage significatif (perte de masse grasse) pour les régimes réduisant significativement ou supprimant les glucides.(1-3) Toutes les études contrôlées sur

l’alimentation (dans lesquelles la nourriture consommée était contrôlée autant que possible au sein même d’un laboratoire ou fournie par le laboratoire aux patients ambulatoires) portées

à ma connaissance et tenant compte des apports en protéines et en calories n’ont pas non plus montré de perte de graisse dans le groupe des « low carb ».(4)


Chez certains, un régime faible en glucides peut tout de même être bénéfique.

Problèmes de santé mis à part, mais même dans ce cas, les régimes « low carb » peuvent donner de bons résultats sur la perte de graisse. Une grande majorité des aliments à forte densité calorique et/ou qui entraînent une suralimentation contiennent des glucides (comme la pizza mentionnée précédemment). En réduisant la plupart des glucides ou en les supprimant totalement, vous éliminez par définition tous ces aliments.


Mais il y a de nombreuses conditions :

  • Vous devez tout de même être en déficit calorique (votre apport calorique total doit être inférieur à votre dépense calorique ou, en d’autres termes, vous devez manger moins que ce que votre corps brûle). Et beaucoup d’aliments contenant des lipides et des protéines sont eux aussi très caloriques, il n’y a pas que les glucides.

  • Les personnes qui diminuent les glucides sont nombreuses à souffrir de problèmes physiques et psychologiques. C’est une raison amplement suffisante pour ne pas s’en priver, car un mode de vie sain et athlétique à long terme n’est et ne devrait pas être synonyme de souffrance. Et la probabilité que vous abandonniez augmente alors significativement.


Conseils et applications pratiques.

  • Je vous recommande d’intégrer des glucides dans votre régime alimentaire, quel que soit votre objectif de forme physique (perte de poids, prise de muscle, performance). Il y a de fortes chances que vous vous sentiez mieux, que vous soyez plus performant(e), que vous profitiez davantage de la vie et, par conséquent, que vous mainteniez le cap sur vos objectifs. À moins qu’il y ait, bien sûr, une contre-indication médicale ou que vous fassiez partie des rares êtres humains à réellement pouvoir se passer de glucides.

  • Consommer principalement des aliments non transformés vous aidera considérablement à être en forme et à atteindre vos objectifs de forme physique. En règle générale : moins un aliment a d’ingrédients, moins il est transformé. Plus il contient d’ingrédients incompréhensibles, plus il est transformé. Une orange est une orange, il n’y a qu’un ingrédient. Un steak et des pommes de terre constituent deux ingrédients. Vos macaronis au fromage à réchauffer au micro-ondes sont probablement composés de plus de 20 ingrédients, dont beaucoup portent des noms chimiques. Inspectez toujours l’étiquette !

  • Petits conseils pour vous aider à ne pas manger en excès : Prévoyez une source de protéines maigres à chaque repas, une assiette de légumes (avec une sauce légère ou sans sauce, rien de crémeux ni de pré-mélangé) et ne buvez rien de calorique (jus de fruits, sodas, alcool), à moins que vous ne décidiez de faire une exception pour cette fois (alcool, dessert, etc.). Ne dépassez pas trois exceptions par semaine.


Manger sainement ne devrait pas être une source de stress supplémentaire, et considérer les glucides comme votre ennemi juré vous fera développer à coup sûr un rapport malsain à la nourriture. À la place, concentrez-vous sur le fait de manger les bons types de glucides et surveillez votre équilibre entre apports et dépenses caloriques. C’est un moyen durable et éprouvé de mener un mode de vie sain.



Sources :

[1] Aragon AA, Schoenfeld BJ, Wildman R, Kleiner S, VanDusseldorp T, Taylor L, Earnest CP, Arciero PJ, Wilborn C, Kalman DS, Stout JR, Willoughby DS, Campbell B, Arent SM, Bannock L, Smith-Ryan AE, Antonio J. International society of sports nutrition position stand: diets and body composition. J Int Soc Sports Nutr. 2017 Jun 14;14:16. doi: 10.1186/ s12970-017-0174-y. PMID: 28630601; PMCID: PMC5470183.

[2] Gardner CD, Trepanowski JF, Del Gobbo LC, Hauser ME, Rigdon J, Ioannidis JPA, Desai M, King AC. Effect of Low- Fat vs Low-Carbohydrate Diet on 12-Month Weight Loss in Overweight Adults and the Association With Genotype Pattern or Insulin Secretion: The DIETFITS Randomized Clinical Trial. JAMA. 2018 Feb 20;319(7):667-679. doi: 10.1001/ jama.2018.0245. Erratum in: JAMA. 2018 Apr 3;319(13):1386. Erratum in: JAMA. 2018 Apr 24;319(16):1728. PMID: 29466592; PMCID: PMC5839290.

[3] Soenen S, Bonomi AG, Lemmens SG, Scholte J, Thijssen MA, van Berkum F, Westerterp-Plantenga MS. Relatively high-protein or 'low-carb' energy-restricted diets for body weight loss and body weight maintenance? Physiol Behav. 2012 Oct 10;107(3):374-80. doi: 10.1016/j.physbeh.2012.08.004. Epub 2012 Aug 19. PMID: 22935440.

[4] Hall KD, Guo J. Obesity Energetics: Body Weight Regulation and the Effects of Diet Composition. Gastroenterology. 2017 May;152(7):1718-1727.e3. doi: 10.1053/j.gastro.2017.01.052. Epub 2017 Feb 11. PMID: 28193517; PMCID: PMC5568065.

[5] Ashtary-Larky D, Bagheri R, Asbaghi O, et al. Effects of resistance training combined with a ketogenic diet on body composition: a systematic review and meta-analysis. Crit Rev Food Sci Nutr. Feb 2021:1–16. doi:10.1080/10408398.2021.1890689





Jerry YEUNG - IFBB Tahiti Head Judge and International

Jerry YEUNG

Préparateur Physique "The Gym Tahiti"

Diplômé d'Etat BEES-1 Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Academy Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs fois titrés IFBB en Bodybuilding National et International

IFBB Tahiti Head Judge and International


  • Photo du rédacteur: Jerry Yeung Préparateur Physique depuis 1998 -  Diplômé d'Etat BEES-1
    Jerry Yeung Préparateur Physique depuis 1998 - Diplômé d'Etat BEES-1
  • 29 févr. 2024
  • 4 min de lecture
Les protéines jouent un rôle essentiel dans le développement musculaire.

L’assimilation des protéines est un processus essentiel pour tout être vivant. Les protéines jouent un rôle crucial dans la construction, la réparation et le maintien des tissus corporels, ainsi que dans le fonctionnement optimal de nombreuses fonctions biologiques.

Mais combien de temps faut-il vraiment pour que notre corps assimile les protéines que nous consommons ?

Dans cet article, je vous explique le concept de temps d’assimilation des protéines et de son importance pour une nutrition adéquate et équilibrée.



Le rôle des protéines dans le développement ?

Commençons par un petit rappel : quel est le rôle des protéines en musculation ?

Les protéines jouent un rôle essentiel dans le développement musculaire. Elles sont les « briques » fondamentales pour la croissance et la réparation de vos tissus musculaires. Lorsque vous effectuez des exercices physiques, surtout des activités de résistance telles que la musculation, les fibres musculaires subissent des micro-déchirures.

C’est ici que les protéines interviennent. Elles fournissent les acides aminés nécessaires à la reconstruction et à la régénération des fibres musculaires endommagées. Cette réparation des fibres musculaires entraîne une croissance et une augmentation de la masse musculaire, améliorant ainsi la force et la performance physique. J’ai fait plusieurs articles là-dessus.


Les protéines dans le développement musculaire.
Les protéines fournissent les acides aminés nécessaires à la reconstruction et à la régénération des fibres musculaires endommagées.

Le temps d’assimilation des protéines ?

Le temps d’assimilation des protéines fait référence à la vitesse à laquelle notre corps digère et absorbe les protéines consommées. Ce processus peut varier en fonction de différents facteurs, tels que le type de protéines ingérées, leur source alimentaire et les conditions physiologiques de chaque individu.

Pourquoi est-il donc important de connaître ce concept, me direz-vous ?


En réalité, ce concept est loin d’être indispensable. Il s’adresse davantage à des pratiquants de musculation avancés qui souhaitent optimiser leur alimentation qu’à des débutants. Avant de vous concentrer sur le temps d’assimilation de vos protéines, penchez-vous sur la quantité de protéines que vous devez consommer chaque jour, ainsi que sur la qualité de vos protéines.

Si ces deux concepts ne sont pas maîtrisés et respectés, inutile de vous intéresser à la vitesse d’assimilation.


La qualité de vos protéines grâce à l’indice chimique.

L’indice chimique est un indicateur clé qui mesure la qualité des protéines contenues dans un aliment.

Plus l’indice chimique est élevé, plus les protéines sont riches et équilibrées en acides aminés essentiels. Les sources animales, comme les produits laitiers et les viandes maigres, ont généralement un indice chimique plus élevé que les sources végétales.

D’autres indicateurs comme le PDCAAS et le DIASS prennent également en compte la qualité et la vitesse d’assimilation des protéines.

Pour en savoir plus sur ces indicateurs, je vous recommande de visiter le site www.ifbbtahiti-mag.com .

Maintenant que les bases sont posées, revenons-en au sujet principal de cet article : le temps d’assimilation des protéines.


Les différents types de protéines et leur assimilation.

Toutes les protéines peuvent être réparties dans 3 catégories différentes en fonction de leur temps d’assimilation :

- Les protéines « rapides »

- Les protéines « intermédiaires »

- Les protéines « lentes »

Voici les temps d’assimilation des protéines pour chacune de ces catégories et surtout, les aliments qui s’y trouvent !


Les protéines à assimilation rapide.

Les protéines à digestion rapide sont rapidement décomposées en acides aminés par notre système digestif.

Elles ne passent que peu de temps dans l’estomac pour rapidement rejoindre l’intestin. Ces protéines sont assimilées par le corps en moins d’une heure. On y retrouve des sources de protéines comme la « whey » et les poissons non gras (car les lipides ont tendance à ralentir la digestion).

Voici une liste des aliments contenants des protéines dites « rapides » :

  • le colin

  • le cabillaud

  • le maquereau

  • la mahi-mahi

  • la dorade

  • La protéine en poudre


Les protéines dites « intermédiaires ».

Les protéines avec un temps d’assimilation « intermédiaire » sont les plus courantes.

L’organisme met environ deux heures pour assimiler ces protéines. On les retrouve principalement dans les œufs (cuits), les viandes (poulet, dinde, viande rouge…), les poissons gras (thon, saumon …) ainsi que dans les légumes secs (lentilles …) ou le soja.

Il est conseillé de les consommer tout au long de la journée pour approvisionner régulièrement l’organisme en protéines.


Les protéines à digestion lente.

Contrairement aux protéines à digestion rapide, les protéines à digestion lente sont libérées plus lentement dans le corps, ce qui les rend parfaites pour maintenir une libération continue d’acides aminés sur une plus longue période.

Ces dernières sont essentiellement issues du lait (c’est la caséine). Vous en retrouverez dans le fromage blanc, les petits-suisses, le fromage, le lait …

Le corps prendra 7 à 8 heures à assimiler ces sources de protéines.


L’importance du temps d’assimilation des protéines pour les athlètes.

À quoi ça sert de savoir tout ça ?

L’intérêt de connaître le temps d’assimilation des protéines et de structurer son alimentation, de façon à ce que votre corps soit toujours approvisionné en protéines. Cela permet d’éviter les phases de catabolisme musculaire (lorsque votre corps n’a pas suffisamment de protéines pour maintenir ou développer votre masse musculaire). Vous éviterez également de fournir une quantité bien trop importante de protéines à votre corps sur un laps de temps trop court.

En bref, cela permet de fournir à votre corps les protéines dont il a besoin, quand il en a besoin.


Tenir compte des facteurs qui influencent le temps d’assimilation des protéines.

  • Méthode de préparation.

La manière dont les protéines sont préparées peut affecter leur temps d’assimilation. Par exemple, la cuisson excessive peut dégrader les protéines et ralentir leur digestion. En revanche, une cuisson légère peut aider à préserver leur structure et faciliter leur absorption.

  • Les lipides et fibres influencent le temps d’assimilation.

Certains aliments contiennent des protéines associées à des matières grasses ou des fibres, ce qui peut ralentir leur digestion. Consommer des protéines dans le cadre d’un repas équilibré peut aider à optimiser leur assimilation.

  • Le moment de sa consommation.

Si vous mangez des aliments protéinés à jeun, alors ces derniers seront logiquement assimilés plus rapidement que lorsque vous avez le ventre plein. Et, par conséquent, après un gros repas, la digestion et l’assimilation des protéines sera ralentie.




Jerry YEUNG

Préparateur Physique "The Gym Tahiti"

Diplômé d'Etat BEES-1 Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Academy Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs fois titrés IFBB en Bodybuilding National et International

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