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    ifbbtahiti@press.commission
  • 16 mai 2024
  • 5 min de lecture

Le développé légèrement incliné avec une prise étroite peut solliciter un peu plus le haut des pectoraux.
"Pour un travail complet des pectoraux, le mieux est le développé couché prise large".

Vous serez certainement d'avis que le développé couché est quasiment l'exercice le plus populaire et le plus efficace pour développer le haut du corps. De plus, bon nombre d'entre vous intégrez probablement des variantes comme le travail en incliné ou en décliné ou avec une prise large ou étroite pour tenter de développer une région de votre pectoraux qui a des lacunes. Et vous avez entendu dire que le développé incliné active la partie supérieure (claviculaire) des pectoraux et que le développé couché sollicite la région inférieure (sternal).



Bien sûr, on pense qu'une prise large sollicite plus les pectoraux et moins les triceps qu'une prise étroite. Mais prenons un peu de recul et demandons-nous si tout ceci est réalité ou fiction. Il faut naturellement nous reporter à des recherches très détaillées pour trouver des réponses sûres. Nous examinerons trois études importantes sur l'entraînement des pectoraux, puis nous tirerons plusieurs conclusions et vous donnerons quelques conseils qui vous permettront peut-être d'augmenter votre volume musculaire et votre force.


Étude n° 1 : une prise large est meilleure.

Une méthode utilisée par les scientifiques pour mesurer l'activité de divers muscles en effort est l'électro-myographie (EMG). En clair, des électrodes placées à la surface de la peau enregistrent les signaux électriques consécutifs au travail musculaire. Ces signaux sont ensuite analysés pour mesurer le degré d'activité des muscles.

Le département de santé et de l'éducation physique de l'Université de Louisiane à Lafayette USA, ont analysé l'activité EMG des pectoraux, des deltoïdes antérieurs, des triceps et des biceps lors d'un essai de développé couché avec charge maximale en utilisant quatre écartement des mains différents.

Sachant que l'effet de la largeur de la prise peut varier en fonction de l'anatomie du sujet, les chercheurs ont décidé d'utiliser la largeur des épaules comme base de mesure de la largeur de la prise.


L'extrémité des clavicules a été le repère 100%, la largeur de la prise était alors 1. La largeur de la prise 2 correspond à 130% de ce repère, la prise 3 à 165% et la prise 4 à 190%.

Après avoir rassemblé et analysé les données, on a constaté que la prise 4 recrutait les muscles moteurs (pectoraux, deltoïdes, triceps) davantage que les prises 1 et 2. Schématiquement, plus la prise était large, plus l'activité EMG de tous les muscles était importante.

Néanmoins, les chercheurs mettent en garde contre l'utilisation régulière de prises excessivement larges car elles peuvent réduire considérablement l'amplitude du mouvement.


Nous sommes effectivement d'avis qu'une prise beaucoup trop large n'est pas bénéfique aux bodybuilders et aux powerlifters en raison des facteurs mécaniques (effet de levier) qui peuvent finir par entraîner des blessures. Chose intéressante, lorsque les scientifiques ont examiné le degré de recrutement musculaire, indépendamment de la largeur de la prise, ils ont découvert que les triceps étaient les muscles les plus impliqués, suivis par les deltoïdes antérieurs et les pectoraux. On pourrait considérer que les biceps n'intervient pas au couché.


Étude n° 2 : incliné contre décliné.

Dans une expérience menée par des chercheurs, 15 pratiquants de musculation ont effectué six répétitions au développé couché, à 70% de leur MAXI (1RM) en décliné (-15°) et en incliné (30°).

Les électrodes EMG ont été collées sur les parties supérieure et inférieure de la zone sternale des pectoraux et les résultats ont montré que l'activité EMG de la partie inférieure des pectoraux était significativement plus grande au développé décliné qu'au développé incliné.

Toutefois, aucune différence n'a été observée, pour ce qui est de l'activité EMG de la partie supérieure des pectoraux, entre les développés incliné et décliné.

On a noté une plus grande activité EMG de la zone pectorale au développé décliné qu'au développé incliné.

En gros, les chercheurs ont constaté que la position déclinée peut recruter davantage de fibres musculaires que la version inclinée. Un facteur qui pourrait contribuer à cela est que les sujets pouvaient prendre une charge plus lourde en position déclinée.

D'un autre côté, il est possible que d'autres muscles interviennent dans cette position, d'où la possibilité de lever plus lourd.


Étude n° 3 : spécificité musculaire.

Examinons de plus près la question de la largeur de la prise et son effet sur la zone inférieure/supérieure des pectoraux. Le département d'étude de l'Université de Queensland, Brisbane, Australie, ont demandé à six pratiquants de musculation de faire du développé couché à 80% de leur MAXI en adoptant une prise large (deux fois la longueur des clavicules) et étroite (la longueur des clavicules) avec quatre variantes de l'inclinaison déclinée (-18°), horizontale (0°), inclinée (40°) et verticale (90°).

Les électrodes EMG ont été fixées que le corps musculaire de cinq muscles : le faisceau sterno-costal du grand pectoral (zone inférieure de la poitrine), le faisceau claviculaire du grand pectoral (zone supérieure de la poitrine), le deltoïde antérieur, le long triceps et le grand dorsal.

Voici ce que les chercheurs ont constaté :


Zone supérieure des pectoraux : on a observé un degré de stimulation statistiquement plus important avec la prise serrée qu'avec la prise large et avec la position inclinée qu'avec la position déclinée.

De plus les positions déclinées, horizontale et inclinée ont produit une plus grande stimulation des pectoraux que la position verticale.


Zone inférieure des pectoraux : on a observé un degré de stimulation statistiquement plus important avec le développé couché prise large qu'avec les développés incliné et décliné prise large. De plus, l'activité musculaire était significativement plus importante dans la position inclinée prise large que dans cette même position prise serrée.


Deltoïde antérieur : l'activité musculaire a augmenté parallèlement à l'importance de l'incliné, en particulier avec une prise large. De plus, le muscle était significativement plus actif dans la position verticale prise serrée que dans la position déclinée ont produit une stimulation significativement plus grande des deltoïdes que les positions horizontale et déclinée.


Long triceps : la prise étroite a recruté ce muscle significativement plus que la prise large et les positions horizontale et déclinée ont produit une stimulation musculaire significativement plus grande que les versions inclinée et verticale.


Dorsaux : cette activité était si minime qu'elle ne mérite pas d'être examinée.


Lire entre les lignes

Allons encore plus loin et voyons les conclusions respectives des ces études et ce que nous pouvons en déduire. Eh bien, la seule comparaison que l'on puisse vraiment établir est entre l'activité EMG des zones supérieure et inférieure des pectoraux au développé décliné et incliné.

Les études 2 et 3 font apparaître que la contraction de la zone inférieure des pectoraux diffère nettement entre le développé décliné et le développé incliné. Néanmoins, cela a relevé une augmentation significative de l'activité EMG de la zone supérieure des pectoraux au développé incliné prise serrée par rapport au développé incliné.

Comme cela arrive souvent dans les recherches, on observe des discordances entre les résultats relatifs au même sujet d'étude.

Pourtant, il y souvent une bonne explication à cela : ici, elle pourrait être que l'étude n'a pas distingué prise serrée et prise large.

Il faut aussi tenir compte du fait que le positionnement des électrodes sur le muscle est un facteur primordial dans l'interprétation et la comparaison des données. L'électrodes placée au niveau claviculaire se trouvait un peu plus en haut de la région pectorale que celle utilisée par l'étude Australienne, de plus, leur étude a rapporté une activité EMG plus forte en incliné qu'en décliné dans la zone supérieure des pectoraux mais elle n'était pas statistiquement significative.




RÉFÉRENCES :

  1. Clemmons. J.M, Aaron, C Effects of grip width on the myoelectric activity of the prime movers in the bench press. Journal of Strength and Conditioning Research 11(2) 82-87, 1997. 2013.

  2. Glass, S.C Armstrong. T. Electromyographical activity of the muscle during incline and decline bench press. Journal of Strength and Conditioning Research. 11(3) 163-168, 1997.2016.





IFBB TAHITI MAGAZINE




  • Photo du rédacteur: Temoemoe VANFAU - IFBB Elite Pro Athlete
    Temoemoe VANFAU - IFBB Elite Pro Athlete
  • 21 févr. 2024
  • 4 min de lecture



Il n'est pas rare en salle de voir les femmes entraîner deux voir trois fois le bas du corps dans la semaine, en revanche il est rare de les voir entraîner les pectoraux ne serait-ce qu'une fois !

C'est vraiment une erreur selon moi et, en vous expliquant pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux dans les lignes qui vont suivre, j'espère vous donner envie de faire votre première séance !

On va voir ensemble pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux !

Idée reçue : Perdre de la poitrine

La première idée reçue, qui effraie pas mal d'entre nous lorsqu'on débute, c'est que l'on pense qu’entraîner les pectoraux va nous faire perdre de la poitrine.

C'est malheureusement là un raccourci facile que l'on fait en pensant que c'est l'entrainement des pectoraux qui a diminué leur poitrine. On pourrait croire que c'est vrai, si l'on se réfère aux athlètes qui font des compétitions et qui, n'ayant "plus" de poitrine, ont pour la plupart des implants mammaires.


En faite ce n'est pas l'entrainement mais la sèche extrême, imposée par les critères de compétition, qui provoque cela. En effet, les seins étant composés majoritairement de tissus graisseux, plus nous sommes sèches et moins nous aurons de poitrine.

Certaines femmes ayant des poitrines très généreuses arriveront à conserver une partie de celles-ci mais pour la plupart, une fois sur scène, il ne reste plus grand chose !

Je vous rassure donc, pas de panique, entraîner les pectoraux ne vous fera pas perdre de poitrine.


Idée reçue : Raffermir sa poitrine

Cette idée reçue est en quelque sorte l'inverse de la précédente et est un motif qu'on donne souvent pour justifier pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux : Ça raffermirait la poitrine !

Comme nous l'avons vu précédemment, il n'est pas possible de modifier la taille de sa poitrine, même si vous entraîner les pectoraux, car celle-ci est composée de graisse.

Ce mythe est encore malheureusement très répandu en musculation pour femme.


Même en prenant des pectoraux à proprement parler, vous ne verrez aucun changement significatif sur la taille de votre poitrine. En revanche, j'ai remarqué à titre personnel que cela avait légèrement améliorer mon décolleté en rajoutant un peu de relief, ce qui n'est pas pour me déplaire !

Si ça vous intéresse d'en savoir plus, un prochain article est en préparation.


Je vais ressembler à un homme

La troisième idée reçue qui freine les femmes dans l'entrainement des pectoraux, c'est qu'on a peur de finir par ressembler à un homme.

En réalité lorsqu'on est une femme et que l'on s’entraîne de manière naturelle, sans produit dopant, il n'y a aucune chance de finir trop musclée ! C'était d'ailleurs mon cas lorsque j'ai débuté la musculation.


La crainte des femmes au delà de ça, c'est d'avoir trop de pectoraux. Dans les faits, je n'ai jamais vu aucune fille finir par avoir de "gros pectoraux".

De manière générale lorsqu'on est une femme, sur nos exercices de pectoraux, on prend majoritairement dans les épaules et les triceps et relativement peu dans les pectoraux.


Ça s'explique notamment par notre morpho-anatomie : La plupart des filles ont de longs bras et une cage thoracique relativement plate, ne nous prédisposant pas à développer les pectoraux. C'est en partie pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux et ne pas avoir peur de trop en prendre :

"Ça n'arrivera pas" !


Un corps harmonieux

Maintenant que l'on a vu les idées reçues les plus communes, nous allons voir pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux.

La première raison, c'est que ça contribue à avoir un corps harmonieux. Comme je vous le disais en tête d'article, la plupart des femmes n'hésitent pas à entraîner leur bas du corps plusieurs fois par semaine et à négliger le haut.

Or, entraîner le haut du corps et notamment entraîner les pectoraux va contribuer à améliorer notre rendu visuel global en positif ! La plupart des exercices pectoraux vont contribuer à développer beaucoup de muscles situés sur le haut du corps. On dit d'ailleurs souvent du développé couché qu'il est un peu comme "le squat du haut du corps".


Ainsi, entraîner les pectoraux va vous permettre de développer, en plus de ces derniers, vos épaules vos triceps mais également dans une moindre mesure de solliciter les muscles qui participent à la stabilisation (long biceps, trapèzes moyens et inférieurs, dorsaux).

En terme d'esthétique, entraîner les pectoraux contribue ainsi à équilibrer notre physique. Avoir de belles épaules et des bras galbés justifient à eux seuls pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux !


Musculation pour les pectoraux chez la femme ! Temoemoe VANFAU IFBB Elite Pro Athlète
Mes écartés avec haltères !

Se challenger

Une autre raison pour expliquer pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux, c'est qu'il n'y a pas mieux pour se challenger !

Pour ma part, le jour des pectoraux est l'un de mes entraînements favoris et progresser sur ces exercices a un impact sur ma motivation globale, cela crée un cercle positif qui se répercute sur mes autres entraînements !

Les exercices comme le développé couché sont vraiment très ludiques, on progresse assez rapidement en charge dessus mais aussi physiquement, et même en tant que femmes on peut atteindre un bon niveau de force sur le mouvement.


Si vous ne les entraînez pas actuellement, je vous recommande d'essayer durant quelques semaines : Vous risquez bien de ne plus pouvoir vous passer de vos séances pectoraux !


Exercices et format d'entrainement

Concernant les exercices pectoraux, on peut les diviser en deux catégories principalement :

  1. Les exercices poly-articulaires : Développé couché, développé incliné avec haltères ...

  2. Les exercices d'isolation : Écartés avec haltères, à la poulie, pull over ...


Je vous recommande dans votre entrainement de vous concentrer sur deux exercices poly-articulaires et un à deux exercice d'isolation.

Un bon exemple de programme pour débuter peut-être le suivant :


PROGRAMME PECTORAUX POUR DÉBUTANTE


DÉVELOPPÉ COUCHÉ

4 SÉRIES 8 - 12 RÉPÉTITIONS

DÉVELOPPÉ INCLINÉ AVEC HALTÈRES

3 SÉRIES 8 - 15 RÉPÉTITIONS

ÉCARTÉS À LA POULIE VIS À VIS

3 SÉRIES 12 - 20 RÉPÉTITIONS

PULL OVER AVEC HALTÈRE

3 SÉRIES 12 - 20 RÉPÉTITIONS


Maintenant que vous savez quels exercices faire et que vous savez pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux, il n'y a plus qu'à s'y mettre !


Conclusion

Si vous voulez en savoir plus sur la musculation, comment bien s'y prendre lorsqu'on débute,

n'hésitez pas à joindre la rédaction : ifbbtahiti-mag.com pour plus d'informations !

J'espère avec cet article vous avoir donner les clés pour comprendre pourquoi les femmes doivent entraîner les pectoraux et vous avoir donner envie de vous lancer !




Temoemoe VANFAU

Gérante "The Gym Tahiti"

IFBB Academy Certified Personal Fitness Trainer

IFBB Elite Pro Athlete

IFBB International Judge

IFBB Tahiti Vice-Presidente





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