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    Yeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'État
  • 15 janv. 2024
  • 11 min de lecture

Votre diète de la dernière semaine pour apporter les touches finales. IFBB Tahiti Magazine
Supprimer des lipides, éliminer de l'eau sous-cutanée et conserver l'épanouissement musculaire sont les trois objectifs de tous les régimes alimentaires.

Lorsqu'approche la saison de compétition, les bodybuilders établissent une stratégie d'attaque pour monter sur scène. Beaucoup de nos lecteurs concourent depuis longtemps et sont familiarisés avec ce procédé. N'empêche qu'aussi bien ces athlètes que ceux qui n'ont jamais concouru ni fait diète, ont souvent besoin d'aide.

Je suis d'avis que ce sera à l'avantage de tous de recevoir de l'information sur la phase la plus importante de la diète, celle qui détermine la préparation finale du participant. Il s'agit des dix derniers jours avant l'heure "H".



Comprenez-moi bien, les 12 à 16 semaines de préparation sont d'une grande importance dans leur ensemble et, malgré le fait qu'apparemment il n'y a pas de raison de souligner cette dernière étape, toujours est-il que c'est là où de nombreux compétiteurs commettent le plus d'erreurs. L'alimentation dans cette semaine et demie peut être décisive pour l'apparence de l'athlète : ou monter sur scène couvert d'une couche de graisse et une autre d'eau ou, au contraire, montrer des abdominaux durs et bien dessinés.

Et en fonction du niveau de la compétition, une différence de 3% peut signifier de passer de la première place à la dixième.


Ceux de nos lecteurs qui ont assisté à des concours des années durant, ont certainement entendu des commentaires du genre :

" Si celui au dossard 45 s'était défait de sa couche d'eau, il aurait gagné ", voire " qu'est-ce que le numéro 21 a fait pour être si plat ? "

Fréquemment, la recharge d'hydrates de carbone et la diminution d'eau ruinent n'importe quel physique.

J'ai connu un ami culturiste les mieux dotés pour ce sport. Quand il faisait diète pour une compétition, il avait une superbe apparence et la dernière semaine on aurait dit qu'il pouvait remporter les championnats.

Par contre, le jour de l'événement, il était plat ou retenait de l'eau, et lorsque je lui demandais ce qu'il était arrivé, il me répondait toujours qu'il avait essayé une nouvelle méthode pour éliminer du liquide, mais qu'elle n'avait pas marché.

Il gaspillait ainsi 16 semaines de diète les derniers 7 jours, parce qu'il ne pouvait se contenter de ce qu'il lui donnait de bons résultats et essayait quelque chose de nouveau dont il ne savait pas si cela marcherait.

La moralité de l'histoire est qu'on doit éviter les expérimentations avec un nouveau système la dernière semaine de la diète de pré-compétition, mais que, si cela ne peut s'éviter, il faut le faire plusieurs semaines à l'avance.

De cette façon, on disposera toujours de suffisamment de temps pour introduire les modifications pertinentes, au cas où l'on n'aurait pas obtenu les résultats qu'on espérait. Essayer une méthode non démontrée en fin de préparation est aussi erroné que, carrément, mal faire les choses depuis le début.


Quand il ne manque que quelques jours pour l'évènement et la graisse corporelle oscille entre 4 et 7%, le plus petit changement dans la quantité d'eau ou l'épanouissement musculaire, ont de très apparentes répercussions sur l'ensemble du physique. À ce moment, la peau est aussi fine que le papier-soie, les muscles développés et les veines gonflées comme si le pouls s'y générait.

De là que toute modification, aussi petite soit-elle, peut prendre des dimensions insoupçonnées, notamment sous les projecteurs de scène.

Si vous avez déjà concouru, vous n'avez qu'à vous souvenir de n'importe laquelle de vos régions corporelles quand il manquait deux semaines pour participer à un concours. Le simple fait de la congestionner, lui conférait autant de volume que si vous aviez ajouté 4 kilos de masse à votre physique.


Supprimer des lipides, éliminer de l'eau sous-cutanée et conserver l'épanouissement musculaire sont les trois objectifs de tous les régimes alimentaires. Le premier dépend de la diète et de l'exercice cardio-vasculaire, mais les deux autres de certaines mesures que la plupart des athlètes prennent mal assez souvent. Il vous faut également prendre en compte le fait que chaque personne a une prédisposition génétique et un métabolisme donnés et que, par conséquent, on doit expérimenter pour trouver le système qui marche le mieux.

Plusieurs semaines avant, il est crucial de réduire le carbone. Consignez dans votre carnet tout ce que vous faites, les calories que vous consommez, à quelles heures vous faites vos repas, les quantités de sodium que vous avez ingérés, la quantité d'eau que vous avez bue, ainsi que toute autre données y ayant rapport. Si votre stratégie ne donne pas les résultats désirés, introduisez de petits changements et contrôlez à nouveau toutes les variables pour analyser le résultat une fois de plus. Continuez à faire des essais jusqu'à ce que vous ayez trouvé votre plan idéal.


D'autres parts, pour conserver les muscles pleins, vous devez savoir comment vider et remplir à nouveau correctement vos stocks de glycogène. La clé consiste à en introduire la plus grande quantité possible dans les muscles pour hydrater leurs cellules au maximum sans pour autant les noyer, en sorte que l'eau en surplus reste sous la peau.

L'apprentissage de la manière dont le tissu musculaire utilise le glycogène et des mécanismes qui lui permettent d'en absorber ou d'en libérer, vous permettra de le manipuler correctement et d'atteindre vos objectifs.

Faire du cardio pour la sèche en musculation.
Vous n'obtiendrez jamais une bonne condition physique si vous négligez le cardio !

Notre organisme métabolise le glycogène pour apporter de l'énergie aux viscères et aux muscles. L'idéal consiste a en disposer de la quantité optimale pour ces deux destinataires, sans trop élever le niveau sanguin de glucose. Le métabolisme du glycogène destiné aux viscères a lieu dans le foie, tandis que celui musculaire n'a lieu que lors de la pratique de l'exercice physique, voire à des moments d'un grand stress émotionnel.

En ce dernier cas, le glycogène se transforme en glucose, lequel, comme vous le savez, contient beaucoup d'eau.

Dans des circonstances normales, 100 grammes de muscle squelettique accumulent entre 1,5 et 2 grammes de glycogène. Toutefois, si l'on réduit la consommation d'hydrates de carbone pendant trois jours d'affilée sans arrêter les entraînements, les réserves de glycogène se réduiront à 0,6 grammes par 100 grammes de tissu musculaire.

C'est pourquoi une forte réduction des hydrates de carbone les trois derniers jours de la diète de pré-compétition vous fera éliminer de l'eau en général, mais aussi une bonne quantité de glycogène.

En l'éliminant, vous expulserez en même temps de l'eau de l'intérieur du tissu musculaire qui, elle, est nécessaire pour avoir des muscles pleins et plus gros apparemment qu'ils ne le sont en réalité.


Par contre, si vous vous videz d'hydrates de carbone pendant trois jours, pour en consommer davantage qu'à votre habitude pendant trois autres, les muscles accumuleront le double de glycogène, avec l'augmentation d'eau musculaire que cela représente. C'est ce qu'on connait communément comme recharge ou surcompensation. De la sorte, les muscles seront plus spectaculaires et disposeront de plus d'énergie.

Les vider pendant plus de trois jours de suite aura pour effet que l'organisme s'adapte à la diminution de la consommation de calories et ralentissent le métabolisme.

Autrement dit, après les trois jours d'élimination d'hydrates de carbone, les muscles entreront en phase de survie et commenceront à accumuler tout le glycogène dont ils seront capables pour remédier à cette limitation nutritionnelle qu'ils semblent croire indéfinie.


Cela aura pour effet que les muscles arriveront à emmagasiner jusqu'à 4 grammes pour 100 grammes de tissu musculaire. Étant donné que chaque gramme de glycogène en contient 2,7 d'eau, un compétiteur ayant 50 kilos de tissu musculaire serait en état d'ajouter 2000 grammes de glycogène et 5400 d'eau, qui représenteraient 7400 grammes (7,4 kilos) de masse corporelle.

Voilà donc la quantité de masse que vous pourrez gagner en vous vidant d'hydrates de carbone à partir du sixième jour avant la compétition et en vous en rechargeant les trois derniers.

Il s'agit de manipuler correctement les hydrates de carbone. Vos muscles seront plus pleins parce qu'une bonne partie de l'eau qui arrive aux muscles provient de la peau, laquelle aura l'air plus tendue à cause de l'augmentation du volume musculaire.


Il va sans dire qu'il vous faudra procéder très soigneusement. Si vous consommez trop d'hydrates de carbone les trois dernier jours, votre organisme ne sera pas capable d'assimiler tout le glycogène et une partie de celui-ci finirait par quitter les cellules et s'installer entre elles ou sous la peau, voire même se stocker sous forme de graisse. Malgré cela, ne calculez pas trop juste car le muscle aurait l'air plat.


Il n'existe pas une quantité magique d'hydrates de carbone. Le poids de corps, le métabolisme et la masse déterminent l'apport en chaque cas. D'autre part, plus vous aurez de fibres de contraction rapide, d'autant plus serez-vous capable d'accumuler du glycogène. Par conséquent, qui est habitué à l'entraînement intense et très lourd retiendra une plus grande quantité de glycogène qu'un athlète de fond ou qui s'entraîne avec de nombreuses répétitions.

Est à prendre également en compte le fait que, si vous voulez que tous vos muscles à l'exception des jambes expérimentent la surcompensation, il vous faudra vous entraîner les trois jours de la phase d'élimination d'hydrates de carbone afin d'épuiser tout le glycogène. Et ne travaillez pas les jambes les six derniers jours. Elles contiennent de nombreuses fibres de contraction lente et ont besoin d'un temps plus long pour récupérer et se découper.

Entraînez le reste de votre corps en circuit. Faites un exercice pour chaque partie corporelle, à raison de trois séries. Si vous ne savez pas ce qu'est un circuit, c'est que vous ne vous entraînez pas depuis le temps nécessaire pour concourir.


Les fibres de contraction rapide favorisent la glycolyse et transforment le glycogène en glucose pour produire de l'énergie à l'entraînement anaérobie. L'enzyme phosphofructo glycolytique initié par le mouvement des fibres de contraction rapide. C'est-à-dire que cette enzyme ne se libère que quand il faut de l'énergie. La conclusion est évidente : l'utilisation de ce type de fibres augmente le métabolisme du glucose provenant du glycogène musculaire.


Par contre, les fibres de contraction lente participent au processus d'oxydation (métabolisme aérobie), non pas à celui glycolytique, raison pour laquelle il n'est pas indiquer de les activer pour se vider de glycogène. Faites entre 8 et 12 répétitions pour augmenter la perte de glycogène et que votre organisme entre en phase de surcompensation.

Il est important de ne pas trop se reposer entre les séries du circuit. Quand les muscles dépensent de l'énergie, ils ont recours à l'adénosine triphosphate (ATP) et quand celui-ci s'épuise, notre corps a besoin de trois à cinq minutes pour en rétablir le niveau au moyen des mécanismes habituels.

Si vous attaquez la série avant, votre corps utilisera la glycolyse pour reconstituer les stocks d'ATP et dépensera du glycogène.

C'est pourquoi le repos conseillé oscille entre 60 et 90 secondes. Ne vous entraînez pas les trois jours où vous ferez le rebond d'hydrates de carbone. Au cas contraire, vous continuerez de perdre du glycogène, qui est juste le contraire de ce que vous recherchez en ce moment, et vous ne pourrez pas éliminer l'eau sous-cutanée.

Le sodium et l'eau une fois éliminés par transpiration, le niveau d'eau extra-cellulaire descendra et le foie recevra une moindre quantité de sang et de sodium, ce qui provoquera la libération d'aldostérone.


En règle générale, lors de la décharge d'hydrates de carbone je fais le calcul suivant : premier jour, 75% de la quantité habituelle d'hydrates de carbone ; deuxième jour, 50% ; troisième jour, 25%.

Par contre, le premier jour de la phase de recharge je reviens à l'apport initial et les deux autres, je le double.

Et le jour de la compétition, j'en maintiens la consommation élevée.


C'est le moment de parler d'un autre facteur crucial pour l'élimination de liquides : le sodium. Le manque de ce minéral génère une série de réactions qui activent la production d'une hormone appelée aldostérone.

Cette dernière, qui gère le sels, le sodium et le potassium en milieu extra-cellulaire, émet un signal qui indique à l'organisme qu'il doit retenir de l'eau.

Notre corps recherche toujours l'équilibre et s'il limite le volume de sodium, il ne pourra retenir une grande quantité d'eau et cherchera une autre façon d'y parvenir. La présence massive d'aldostérone évitera l'élimination d'ions de sodium avec l'urine, qui seront réabsorbés pour apporter du liquide.

Par conséquent, si vous ne consommez pas de sodium, votre organisme retiendra de l'eau.


Incroyable mais vrai ! La meilleure manière d'éliminer du liquides sous-cutané est de boire de l'eau. Comme nous venons de le constater, notre organisme est capable d'auto-régulation, c'est-à-dire qu'il expulse toute matière en surplus et accumule des matières nécessaires en cas de besoin.

Notre organisme sécrète de types d'hormones, celles stéroïdiennes et celles peptidiques. Il produit les premières seulement dans certaines circonstances, mais les secondes en permanence. Les éventuels excédents sont accumulés dans la glande productrice comme réserve.


La vasopressine, sécrétée par la glande pituitaire, est une hormone peptidique qui régule le bilan hydrique. Elle agit en bloquant l'excrétion d'eau et en stimulant sa réabsorption, de là qu'on la considère anti-diurétique. Pour libérer de la la vasopressine, le niveau d'électrolytes doit augmenter. L'organisme n'en libèrera pas si les concentrations en hématies sont à leur minimum.

L'hormone atriale natriurétique (ANH) intervient, elle aussi, dans le bilan hydrique en augmentant l'excrétion rénale de sodium et en inhibant l'aldostérone, la vasopressine et le cortisol.

L'augmentation de l'eau et du sodium accroît la quantité et le rythme de libération de cette hormone. La dernière semaine de diète avant la compétition, augmentez votre consommation d'eau jusqu'à 7 à 11 litres par jour.

L'alimentation et l'eau les 10 derniers jours !
La manipulation de la nourriture et de l'eau le dernier jour avant un concours est cruciale pour avoir un corps digne d'un podium.

Supposons que l'évènement aura lieu un samedi, ce qui est le cas la plupart des fois, que vous avez suivi une diète correcte qui vous a permis de réduire la quantité voulue de tissu adipeux et qu'il ne vous reste qu'à éliminer l'eau pour obtenir un physique super défini. Le lundi avant l'événement réduisez les hydrates de carbone à 75% de votre quantité habituelle, et d'encore 25% les deux jours suivants. Jeudi, consommez à nouveau 100% d'hydrates de carbone et doublez-en l'apport les deux jours suivants, samedi y compris.

SI vous vous êtes déchargé d'hydrates de carbone comme il faut, vos muscles pourront stocker le double de glycogène.


Le premier jour de la phase de recharge, il vous faut consommer des hydrates de carbone de haut index glycémique, comme le riz blanc et les pommes de terre, pour que votre organisme, affamé de ce nutriment après la décharge, récupère le plus rapidement possible.

Le lendemain, reprenez les hydrates de carbone de bas index glycémique, parce ce que le rythme de stockage se sera ralenti et, si vous continuez de consommer ceux de haut index, ils se transformeront en liquides, au lieu de nourrir les muscles et transporter de l'eau.


Le dimanche avant le concours, ajoutez du sodium à votre diète. Vous pourrez ajouter du sel à vos repas, voire prendre des aliments protéiques avec une plus forte teneur en sodium, comme le thon ou les blancs d'oeuf.

Avant jeudi, diminuez progressivement la consommation de ce minéral jusqu'à l'annuler ou presque. Mangez à cet effet du poulet sans peau, du riz et des patates douces et les pommes de terre pour enlever une bonne partie de leur sodium.

Bien que le déficit en n'importe quel nutriment essentiel est préjudiciable à l'organisme, il convient de limiter l'ingestion de sodium parce que vous aurez passé une semaine très haute en ce minéral, ce qui aura favorisé la diurèse. Par une forte teneur en sodium, l'organisme en élimine, mais étant donné qu'il met entre 48 et 60 heures à détecter qu'on ne lui en apporte plus, il continuera pendant ce temps à éliminer du sodium et de l'eau, sans aucune contre-indication. Quand l'organisme aura dépisté la carence, la compétition sera déjà finie et vous aurez posé dans la meilleure forme de votre vie.


Pendant la plus grande partie de la préparation, buvez quatre litres d'eau par jour. Le jeudi de la semaine antérieure au concours, neuf jours avant, commencez à augmenter cette quantité d'un demi-litre par jour, jusqu'à un total de huit litres le dernier mercredi. Jeudi, buvez six litres d'eau distillée pour éliminer le sodium, et vendredi reprenez les quatre litres du début.

Dix heures avant le pré-judging, cessez tout à fait de boire de l'eau. Votre organisme continuera à expulser du sodium avec le liquide qu'il aura conservé.


Vous pourrez aussi complémenter votre diète de potassium et calcium à partir de mercredi. Cela vous évitera de souffrir les crampes provoquées par le déséquilibre des électrolytes en raison de la manipulation de l'eau et du sodium. En plus, le potassium contribue à introduire de l'eau dans les cellules, ce qui rend les muscles plus ronds.

Utilisez ces info pour vous découper les dix derniers jours avant une compétition. Ne faites pas diète trois ou quatre mois pour tout ruiner en un peu plus d'une semaine.

Prenez le temps nécessaire d'observer comment réagit votre corps et quelles quantités d'hydrates de carbone et de sodium vous donnent les meilleurs résultats.

Peut-être serez-vous obligé de prolonger la diète, mais le résultat vaudra la peine. Une peau fine comme de la soie et des muscles pleins et ronds vous mèneront à la victoire !




Jerry YEUNG

Préparateur Physique "The Gym Tahiti"

Diplômé d'Etat BEES-1 Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Academy Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs fois titrés IFBB en Bodybuilding National et International

IFBB Tahiti Head Judge & International





  • Photo du rédacteur: Yeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'Etat BEES-1 depuis 1998
    Yeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'Etat BEES-1 depuis 1998
  • 22 sept. 2023
  • 3 min de lecture


L’hypertrophie…

On en parle beaucoup, on entend souvent parler à la place de prise de masse ou de prise de volume.

Qu’est-ce donc que cette fameuse hypertrophie ? … Et quels sont les critères principaux à respecter pour l’optimiser.


QU’EST-CE QUE L’HYPERTROPHIE ?

L’hypertrophie, c’est l’augmentation :

De la taille des fibres via l’augmentation du volume et du nombre de myofibrilles

Nb : attention, il n’y a pas d’augmentation du nombre de fibres musculaires en elles-mêmes !!!

Du sarcoplasme (liquide cellulaire)

Des stocks (glycogène, graisses, protéines, sels minéraux…)

De la capillarisation (densification du réseau de capillaire)

De la densité osseuse

Nb : il est donc de ce fait intéressant de travailler l’hypertrophie pour lutter contre l’ostéoporose

HYPERTROPHIE SARCOPLASMIQUE OU HYPERTROPHIE MYOFIBRILLAIRE ?

Si on vous pose directement la question sur la différence entre ces 2 types d’hypertrophies, voici de quoi vous en sortir en tout honneur.

L’HYPERTROPHIE SARCOPLASMIQUE

L’hypertrophie sarcoplasmique est un type d’hypertrophie que l’on peut qualifier de « superficielle ».

Elle est de courte durée (quelques heures) et elle est principalement due à l’accumulation de fluide (sarcoplasme, d’où son nom) dans le muscle. Ce n’est clairement pas celle qui est recherchée sur le long terme par un culturiste.

A court terme, en revanche, elle augmente la sensation de congestion provoquée par l’utilisation de charges importantes, soulevées jusqu’à épuisement.

Nb : quand vous regardez vos muscles congestionnés dans le miroir en fin de séance, c’est ce type d’hypertrophie que vous voyez.

L’HYPERTROPHIE MYOFIBRILLAIRE

L’hypertrophie myofibrillaire est clairement le type d’hypertrophie que tout culturiste recherche sur le long terme. Elle entraîne des changements structuraux via l’accroissement de la taille des fibres musculaires (via l’augmentation du nombre et de la taille des myofibrilles, d’où son nom).

Nb : je me répète mais c’est primordial. Attention, il n’y a pas d’augmentation du nombre de fibres musculaire mais du nombre de myofibrilles.

HYPERTROPHIE DES FIBRES 1, 2A ET 2X

Nb : pour revoir la définition de ces 3 types de fibres, je ferais un article prochainement sur "Le système musculaire", ou "Les différents types de fibres musculaires".

Pour faire simple, plus les fibres sont dites « rapides », plus elles sont hypertrophiables.

Dans l’ordre, des plus au moins hypertrophiables, nous avons donc :

- Les fibres 2X

- Les fibres 2A

- Les fibres 1

UN CYCLE D’HYPERTROPHIE AUGMENTE-T-IL LA FORCE ?

Bien-sûr ! Via l’augmentation du nombre et de la taille des myofibrilles.

Pourquoi donc prévoir en plus un cycle de force ?

Car un cycle de force permet d’augmenter le nombre d’unités motrices recrutées lors d’un même mouvement et d’améliorer la synchronisation intramusculaire ainsi que la coordination intermusculaire.

On travaille donc ici davantage sur le système nerveux.

Nb : pour plus de précisions sur le développement de la force, je vous ferais également un article sur « Les secrets de la FORCE », plus particulièrement « Force et système nerveux »

Cycles d’hypertrophie et cycles de force sont donc complémentaires dans le développement général de la force.

LES CRITÈRES À RESPECTER DANS UN CYCLE D’HYPERTROPHIE

- Charges : 70 à 85% de la RM1 (ce qui correspond d’après la table de Bergé, à un nombre de répétitions comprises entre 6 et 15). On privilégie souvent davantage 8 à 12 reps.

- Temps de récupération : 1’30 à 2’30mn

- Vitesse d’exécution : lente à modérée

- Durée du cycle : généralement 4 à 6 semaines, sauf dans des cas spécifiques

Nombre total de répétitions par groupe musculaire (cf. tableau ci-dessous) :

IFBB Tahiti Magazine

UN CYCLE D’HYPERTROPHIE EST-IL ADAPTÉ POUR …

Un culturiste ?

Oui, c’est une phase spécifique, qui va représenter plus de 50% de son travail dans l’année.

Une personne cherchant à perdre du poids ?

Oui, un cycle d’hypertrophie est une phase générale : plus la personne aura une masse musculaire développée, plus sa dépense calorique sera importante. A apport calorique identique (en gros, si elle ne s’empiffre pas plus), il y aura donc un meilleur équilibre entre apport et dépense calorique.

Un joueur de Badminton ?

Oui, un cycle d’hypertrophie est une phase générale pour développer sa force. Cela va représenter dans les 10% de son travail annuel.

Faite-vous mieux maintenant la différence entre l’hypertrophie sarcoplasmique et l’hypertrophie myo-fibrillaire ?


Jerry YEUNG

Préparateur Physique "The Gym Tahiti"

Diplômé d'Etat BEES-1 Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Academy Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs fois titrés IFBB en Bodybuilding National et International

IFBB Tahiti Head Judge and International

  • Photo du rédacteur: Yeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'État
    Yeung Jerry - Préparateur Physique diplômé d'État
  • 19 sept. 2023
  • 6 min de lecture


Que voyez-vous lorsque vous regardez votre corps dans le miroir ? Vous-êtes plutôt fin et allongé ? Petit et costaud ? Athlétique et taillé ?

Il existe trois formes corporelles typiques appelées morphotypes : Ectomorphe, endomorphe et mésomorphe.

Mais que signifient ces trois termes ? Savoir quelle forme de corps vous êtes et comprendre ce que cela signifie pour votre entraînement et votre régime alimentaire vous aidera à vous entraîner plus intelligemment pour maximiser votre potentiel et vous rapprocher du corps que vous souhaitez.

Prenez note, l’article ci-dessous répertorie et décortique les 3 morphotypes.



Définition de l'ectomorphes :

Un ectomorphe est une personne avec un physique plutôt mince et allongé. Les ectomorphes ont une structure légère avec de petites articulations et de longs membres minces. Ils ont généralement beaucoup de mal à prendre du poids. Pourquoi ?

Les ectomorphes ont un métabolisme rapide qui brûle les calories très rapidement. En règle générale, les ectomorphes peuvent perdre très facilement de la graisse, ce qui facilite la réduction de masse maigre.


Nutrition :

Si vous êtes un ectomorphe, vous avez besoin de beaucoup de calories pour prendre du poids. Vous devrez probablement consommer plus de calories que les deux autres morphotypes, si vous souhaitez vous muscler. MAIS, cela ne veut pas dire que vous devez vous goinfrer de tout et n’importe quoi. Cela signifie simplement que vous devriez manger plus de ce qui est BON pour votre santé … Optez pour une alimentation riche en calories, en glucides, en protéines et en lipides, cela vous aidera dans votre quête du gain en muscle.

Les ectomorphes devraient bien réagir aux glucides, ce qui fera augmenter le taux de sucre dans le sang et aidera à amener les protéines à leurs muscles. Les suppléments sont recommandés ! Ajoutez des protéines en poudre et des suppléments pré et post-entraînement à votre alimentation. Autre conseil, les ectomorphes peuvent manger avant de se coucher pour prévenir le catabolisme musculaire pendant la nuit.

Les compléments alimentaires des ectomorphes : Gainer / Caséine / Pre-Workout / Glutamine / Malto-dextrine.


Entraînement :

Les ectomorphes ont généralement un corps qui transforme efficacement les glucides en énergie. Votre métabolisme est rapide, ce qui signifie que vous brûlez facilement les graisses. L’inconvénient est que vous avez du mal à prendre en masse, car vos fibres à contraction rapide sont sous-développées.

Pour devenir musclé, vous devez vous concentrer principalement sur la musculation, sur un programme de prise de masse et réduire au minimum le cardio (surtout si vous avez du mal à gagner du muscle). Vous n’avez vraiment pas besoin de cette dépense calorique. Les séances d’entraînement doivent être courtes et intenses, et se concentrer sur les grands groupes musculaires. Faites de la musculation votre meilleur allié ! Travaillez de nombreux groupes musculaires avec des mouvements composés comme les squats, les soulevés de terre et les tractions. Enfin, ne vous entraînez pas "trop". Donnez-vous les jours de repos nécessaires pour éviter de trop solliciter vos muscles et de ne pas vous surcharger.


Définition les endomorphes :

Le type de corps endomorphe est plutôt costaud avec une forte tendance à stocker la graisse. Les muscles et la graisse sont généralement concentrés dans la partie inférieure du corps. Les endomorphes prennent du poids très facilement et une grande partie de ce poids est constituée de graisse et non de muscle. Votre préoccupation n°1 est donc d’adopter un style de vie ou vous n’ajoutez pas d’excès de graisse.

Si vous avez actuellement quelques kilos en trop, il faudra adopter un programme d’entraînement type sèche ou HIIT et un régime alimentaire qui vous aidera à les perdre. Pour limiter au maximum le gain de masse graisseuse, les endomorphes doivent toujours s’entraîner aussi bien en cardio qu’en musculation. L’endomorphe est le type de corps le plus difficile à gérer en termes de gestion du poids et de forme physique. Pas de panique, voici quelques conseils :


Nutrition :

Du point de vue de la nutrition, optez pour le combo riche en protéines, en fibres et pauvre en glucides. Vous avez besoin de moins de calories que les autres morphotypes. Oubliez les aliments transformés et limitez les calories. Pour être sûr d’être rassasié, mangez BEAUCOUP de légumes qui vous apporteront également des fibres. Contrôlez vos portions et mangez 5 à 6 petits repas par jour. Ne consommez que 30 à 40% de glucides, et n’oubliez pas les protéines pour développer le muscle. Choisissez des sources maigres de protéines comme le poulet, la dinde et du poisson. Je vous conseille également d’investir dans des stimulants ou des brûleurs de graisses. Des stimulants comme les BCAA peuvent vous aider à suivre des séances d’entraînement de haute intensité. Enfin, hydratez-vous comme il se doit, et restez "plein" en buvant beaucoup d’eau.

On confond souvent les signaux de faim et avec les signaux de soif sans le savoir !

Les compléments alimentaires des endomorphes : Whey (ou encore mieux Hydrolysée) / Brûleur de graisse / CLA ou Carnitine / BCAA.


Entraînement :

Le cardio est définitivement votre ami ! Intégrez-le un ou deux jours par semaine (au moins !) . Il est préférable de brûler les graisses après l’entraînement de musculation ! Pourquoi ?

Lorsque vous vous entraînez avec des poids, vous utilisez généralement du glycogène comme carburant.

En faisant d’abord de la musculation, vous pouvez brûler la majorité de vos réserves de glycogène.

Votre entraînement cardio va ensuite brûler plus de graisse ! Vous pouvez faire du jogging sur un tapis de course, ou vous pouvez opter pour un entraînement (ultra efficace) par intervalles type HIIT. L’entraînement en circuit training est complètement adapté pour vous : alternez des exercices de muscu et de cardio par intervalles avec de courts moments de repos. Si vous souhaitez développer vos muscles, pratiquez la musculation environ quatre jours par semaine. Vous avez besoin d’une sollicitation musculaire maximale ! Alors, concentrez-vous sur les mouvements de musculation qui travaillent plusieurs muscles à la fois, comme les squats et les soulevés de terre.


Définition les mésomorphes :

Les mésomorphes sont les plus chanceux … Ils ont un physique naturellement athlétique. Le type de corps mésomorphe est celui qui répond le mieux à la musculation. Il est beaucoup moins difficile pour ce genre de personne de prendre ou de perdre du poids. Ils sont naturellement athlétiques, ce qui est la base parfaite pour la construction musculaire. Les gains sont généralement très rapides, surtout pour les débutants.


Nutrition :

"L’inconvénient" des mésomorphes est qu’ils gagnent en graisse plus facilement que les ectomorphes.

Cela signifie qu’ils doivent surveiller leur apport calorique. Tout est une question d’équilibre !

Ne vous lancez pas dans un régime surchargé en protéines, sauf si vous souhaitez prendre vraiment du volume. La règle de base pour les mésomorphes serait de consommer des repas contenant 40% de glucides complexes, 30% de protéines maigres et 30% de graisses saines. Privilégiez les aliments entiers sur les aliments transformés, cela vous aidera à éviter la fonte des muscles en graisse. Du côté des suppléments, les mésomorphes répondent bien à la créatine ! Cela aide à récupérer plus rapidement et à s’entraîner plus intensément.

Les compléments alimentaires des mésomorphes : Whey / Créatine / Arginine / Booster de testostérone.

Entraînement :

Habituellement, une combinaison de musculation et de cardio convient bien aux mésomorphes. Suivez un plan d’entraînement progressif qui vous rendra plus fort et plus athlétique en augmentant votre puissance sans devenir "trop" volumineux. Il n’est pas nécessaire de soulever des poids importants à moins que vous ne cherchiez vraiment à augmenter en volume.

Si vous souhaitez conserver votre masse musculaire, optez pour un entraînement en résistance avec des poids faibles à modérément lourds.

N’oubliez pas le cardio ! Être mésomorphe signifie gagner du muscle, mais le muscle peut se transformer en graisse, si vous ne faites pas de cardio plusieurs fois par semaine. Si vous craignez de trop grossir, faites du cardio plus fréquemment !

C’est une excellente option pour maintenir votre poids. Vous devriez également prendre en compte les jours de récupération. Les jours de repos vous aideront à récupérer musculairement et à vous garder "frais".


La combinaison de morphotypes :

Alors, quel type de corps êtes-vous ? Compte tenu des informations ci-dessus, vous devriez pouvoir identifier votre morphotype. Vous pouvez donc optimiser votre régime alimentaire et votre entraînement en fonction de votre type de corps.

Quel que soit votre morphotype, vous pouvez vous construire un corps musclé et dessiné ! Si vous suivez le bon protocole d’entraînement, vous pourrez développer vos muscles et/ou perdre de la graisse.

Pour tirer le meilleur parti de votre entraînement, vous devez faire attention à votre nutrition et à votre récupération.


Rassurez-vous, ces types de corps ne sont pas figés. Les trois types de corps existent, mais probablement jamais sous leur forme pure. La plupart d’entre nous avons une combinaison de deux morphotypes.

Vous êtes peut-être un mélange de mésomorphe et d’endomorphe : vous gagnez du muscle rapidement, mais aussi grossissez facilement si vous ne surveillez pas votre régime alimentaire. Ou vous pouvez être le combo parfait : un mésomorphe qui peut éliminer rapidement la graisse en quelques séances d’entraînement HIIT.

Mais ne vous concentrez pas sur les étiquettes. Votre type de corps est beaucoup plus compliqué que les étiquettes quotidiennes que je vous ai donné. Utilisez ces morphotypes comme une indication approximative de la façon dont vous devriez aborder votre entraînement et votre régime alimentaire.

Parlez-en avec votre préparateur physique ...

En espérant que ceci vous aidera ... Bon entraînement ...




Jerry YEUNG

Préparateur Physique "The Gym Tahiti"

Diplômé d'Etat BEES-1 Métiers de la Forme depuis 1998

IFBB Certified Advanced Bodybuilding & Fitness Trainer

Certified Trainer Institut Culture Physique Weider

Plusieurs fois titrés IFBB en Bodybuilding National et International

IFBB Tahiti Head Judge and International

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